sumo

Crédit photo: Japan National Tourism Office

Autant sport que rituel le grand mystère du Sumo !
L’histoire du Sumo se perd dans les traditions ancestrales du Japon.
Le kokiji (récit des anciens temps) datant de 712 , le plus ancien document d’écriture Japonaise, relate une légende selon laquelle la possession des îles Japonaises a été déterminée par un combat de sumo. Selon le livre, il y a 2500 ans, les dieux Takemikazuchi et Takeminakata se battirent sur les plages d’Izumo le long de la côte de la mer du Japon , là où se situe maintenant Shimane-ken, jusqu’à ce que l’un deux gagne. Ainsi, le contrôle de l’archipel a été cédé au peuple japonais mené par Takemikazuchi, dont on dit qu’il a établit la famille impériale dont descendrait le présent empereur.
Quel est la part de légende et de vérité? nul ne peut vraiment le dire car les Japonais n’ont commencé à conserver leurs écrits que depuis le 8ème siècle, mais le fait est que certaines peintures murales attestent de la très grande ancienneté du Sumo.
On ignore également si ce sport est totalement « indigène » ou influencé par d’autres formes de combats venant d’Asie.
Quoi qu’il en soit ce mystère entourant le sumo continue à fasciner les Japonais qui considèrent les sumotoris comme des « demi dieux » et depuis quelques décennies maintenant également les non Japonais de plus en plus attirer par toute la culture endémique Nipponne.
Les grands tournois, ou hon basho, sont organisés tout au long de l’année les mois impairs. C’est le résultat de ces tournois qui vont déterminer le banzuke du tournoi suivant, et qui vont déterminer la carrière d’un rikishi.
Les tournois de sumo sont tous organisés de façon à se qu’ils commencent le seconde dimanche des mois impaires alternant un tournois à Tokyo et le suivant en province. L’ordre ne varie jamais (Osaka, Nagoya et enfin Fukuoka).
Mais avant de pouvoir fouler le Dohyo, L’apprentissage est long et dur, les rares élus sont soumis à un entrainement physique quotidien intense alliant endurance, souplesse et bien entendu force, en parallèle un régime alimentaire. l’entrainement du rikishi, le keiko, commence dès l’aube (et à jeun), à partir de cinq heures, pour se terminer vers onze heures.
A ce début de journée succède une période « hygiénique » ( le passage chez le «tokoyama», c’est-à-dire le coiffeur, le bain..), ainsi que la préparation, pour les apprentis, du chanko nabe. ( fondue japonaise très calorique) A ce moment là, le lutteur n’a toujours rien consommé de la journée. Le premier chanko est donc servi vers midi, le service s’effectuant de manière hiérarchique (les titulaires mangent en premier, les non gradés se contentant ensuite des restes).Ce premier repas est suivi d’une sieste jusqu’au milieu de l’après-midi. Cette méthode permet de faire circuler lentement la nourriture dans leur organisme, et par la même, de prendre du poids et du gras.Le second repas suit la même démarche. Pris le soir, vers 19-21 heures, il précède la nuit de sommeil, et favorise également la prise de poids. En moyenne, un rikishi consomme entre 8.000 et 10.000 calories par jour (cela correspond à avaler, dans une journée, une vingtaine de gros hamburgers !)