Temple Kiyomizu credit photo Japan National Tourism

Crédit photo Japan National Tourism office

Kyoto a été tant louée qu’il est parfois difficile de trouver d’autres atouts à cette cité traditionnelle.
Mais pour ceux qui souhaiteraient prolonger leur séjour sans trop s’éloigner, nous suggérons un petit itinéraire qui vous mènera du Mt Hiei  à la ville d’Uji en passant par le lac Biwa, la ville d’Otsu.
Commençons par le Mont Hiei, situé à 25km au Nord Est de Kyoto, juste à la frontière entre les préfectures de Kyoto et de Shiga, c’est un site inscrit au patrimoine mondial de l’humanité. Le mont est accessible par le funiculaire : »Sakamoto cable » que vous trouverez à 5mn à pied de la station de train Sakamoto main à 20mn de la gare de Kyoto. Vous pouvez aussi y accéder en voiture en 20mn également, cette route jalonnée  au printemps d’un milliers de cerisiers en fleurs et à l’automne d’érables parés de leurs feuilles rouges vous offrirons un spectacle unique.
Au sommet on découvre une vue incroyable sur le lac Biwa, tout proche, ainsi que sur le temple Enryaku-ji. Construit en 788, ce temple était constitué de milliers de bâtiments mêlés aux cèdres millénaires surplombant le lac Biwa. Entièrement détruit en 1571, il fut reconstruit quelques années plus tard. De sa nuée de petits temples disséminés çà et là sur les pentes du mont Hiei, il ne reste aujourd’hui que trois centres reliés entre eux par des chemins de randonnée : Todo, la partie la plus visitée et qui abrite un pavillon dédié au Bouddha de la médecine, Saito qui abrite un des plus vieux bâtiments et Yokawa, où un temple est édifié à flanc de colline. En été vous
Il est maintenant temps de redescendre doucement afin de découvrir l’un des plus grands lacs d’eau douce du pays avec ses 670km² c’est un site très populaire auprès des Japonais qui se détendent durant le week end ou pour quelques jours  de congés, particulièrement en été afin de fuir l’atmosphère chaude et humide des grandes villes avoisinantes, on peut y pratiquer de nombreux sports aquatiques comme le voilier ou la planche à voile.
Les moins sportifs pourront admirer le temple Mangetsu-ji, une copie du temple flottant construit sur le lac par le moine Genshin au XVIIIème siècle pour assurer la sécurité du peuple. Autre option pour les hédonistes : les sources chaudes Ogoto Onsen, situées sur le flanc ouest du lac. Un endroit très paisible où se délasser, et profiter d’une ou plusieurs nuits dans un ryokan, les auberges traditionnelles japonaises.
Nous continuerons sur Ōtsu une des petites villes portuaires du lac; Port de commerce et de transport à partir du XVIIème siècle, Otsu s’est reconvertie dans le tourisme. La ville recèle quelques petites merveilles pour les voyageurs, comme par exemple le temple Ishiyama-dera, établi au VIIIème siècle. Ce temple bouddhiste célèbre Kannon, divinité de la miséricorde. Murasaki Shikibu, l’écrivaine à qui l’on doit “Le dit du Genji”, roman fondateur de la littérature japonaise, y aurait notamment séjourné. Le pavillon principal, Hondô, a été classé trésor national car il s’agit de la plus vieille bâtisse de la préfecture de Shiga. C’est là, dans une minuscule pièce, que Murasaki Shikibu aurait composé les vers de son roman. On trouve également dans les jardins entourant le temple une statue de l’auteure en train d’écrire.
Ōtsu est également le lieu de naissance des « Otsu e » un art populaire japonais né au début du XVIIIème siècle, développé par les habitants de la ville d’Otsu et des villes environnantes. Les familles peignaient des images bouddhistes folkloriques au pochoir, avant de les mettre en vente sur des stands au bord de la route. Hélas cet art  dépendant du trafic routier commercial s’est peu à peu éteint à compter du XIXème siècle notamment suite à l’avènement des chemins de fer, plus rapides.
Chaque premier week-end d’octobre a lieu le Otsu Matsuri, un festival qualifié d’important patrimoine folklorique immatériel par le gouvernement japonais. L’apothéose de ces deux jours de fête est le défilé de grands chars consacrés aux karakuri, des poupées automates traditionnelles.
Enfin nous finirons  par la ville d’Uji  producteur depuis le XIIIème siècle de thé vert dont le thé matcha réputé dans la région et le pays mais également mondialement pour toutes ses vertus. Partout en ce lieu échoppes et restaurants ne cessent de rappeler au visiteur que nous sommes dans la cité du Uji-cha, le “thé d’Uji”, capitale japonaise des précieuses feuilles vertes. Ce divin breuvage se décline sous toutes les formes,l’été en boisson rafraichissante ou sous sa version glacée, bouillante l’hiver, en gâteau, bonbon, lait et même nouilles Soba, tous adoptent les saveurs du matcha.
À ne pas manquer, le 1er dimanche d’octobre, la ville célèbre l’eau, élément indispensable au thé. Les habitants pratiquent alors divers rituels pour remercier les sommités de l’histoire du thé et demander la clémence des dieux pour voir la pureté de leur eau préservée.
Ce petit « périple » pour une plongée dans la beauté et la tradition !