Crédit photos : Japan National Tourism Office et N.C.

Tokyo est une ville de contrastes, où les audaces architecturales les plus impressionnantes côtoient la tranquille sérénité des sanctuaires shintoïstes. Ce peuple animiste, néanmoins attaché à une culture bouddhiste importée de Chine, a bâti l’une des cités les plus fascinantes d’Asie, où les humains se prêtent à une danse urbaine à tous les carrefours et semblent toujours savoir où ils vont, trottinant d’un air affairé sur les trottoirs, se croisant et se mêlant sur les passages protégés.
Ville aussi verticale qu’horizontale, Tokyo se prête, se donne, ouvre ses artères et ses voies souterraines, mais se comprend rarement. C’est là l’une de ses nombreuses dualités ; Belle et laide à la fois, simple mais profonde, outrancièrement moderne mais gardienne d’une âme japonaise qui ici ne se dévoile jamais complètement mais se sent, se vit. Elle vous séduira, que vous le vouliez ou non. Son dynamisme est contagieux, ses restaurants parfois en sous-sol, souvent en étage vous étonneront par leur diversité, leur richesse, la fraîcheur des produits. Vous dégusterez les Sushis et Sashimis les plus délicieux, de savoureux Yakitoris, riches produits issus d’une tradition culinaire des plus anciennes.
Bref, Tokyo l’affairée, la tumultueuse, vit de paradoxes et se rit de l’incompréhension de ses visiteurs occasionnels qu’elle porte sur ses avenues noires de monde et promène dans son métro tentaculaire.
Et pourtant, malgré tout, cette cité étonnante est une charmeuse. Certains quartiers sont immuablement implantés ici depuis des siècles, d’autres changent de visage au gré des promoteurs immobiliers dont le jeu de construction grandeur nature et permanent déroute même le plus aguerri des Tokyoïtes. En dehors du quartier préservé d’Asakusa et son Temple Bouddhiste de la Déesse Kannon, vous goûterez aux joies du Cosplay en découvrant les artères branchées d’Harajuku ou de Shinjuku où les jeunes Japonais viennent déambuler le dimanche, costumés des apparats de leurs héros d’animation préférés.
Que dire encore de la nébuleuse Akihabara, Lieu Saint du Manga et de son fidèle lecteur, mais aussi de l’amateur d’électronique ultra avancée, où les grappes de téléphones portables et d’appareils photo numériques pendent des échoppes coincées les unes contre les autres.
Les petites supérettes de quartier sont ouvertes 24h sur 24, vous y trouverez aussi bien le bento du jour (panier repas de mets traditionnels japonais) que la brosse à dent oubliée avant de partir ou le paquet de cigarette, qui ici est bon marché. Dans les coins plus branchés de la capitale, c’est le précieux saké qui coule à flot, ou la bière brassée à demeure accompagnée de quelques amuses-bouches bien nippons ou même encore le fameux whisky dont les japonais sont si fiers, puisqu’ils le produisent eux-mêmes. Parmi les brasseurs les plus appréciés, la marque Asahi avec sa délicate bière « Super Dry » et son building ultra moderne au design aussi surprenant que novateur, imaginé par Philippe Stark.
Ville étrange et très souvent déroutante, cette gigantesque étendue urbaine exsude autant la vie que le chaos.